Tous deux passés par la résidence dédiée à la peinture de Chamalot – qui fête ses dix ans à Paris avec un parcours au sein de dix galeries, dont cette exposition est partie prenante –, Benoît Géhanne et Ben Hübsch sont réunis pour un jeu de peinture où leurs pratiques respectives en viennent à se contaminer. Quitte à troubler la paternité de leurs œuvres, dans le sens de leurs propres démarches et malgré des différences manifestes. Fines découpes de pans colorés sur des plaques d’aluminium pour Benoît Géhanne, qui viennent happer le regard et replier la lumière environnante dans le cadre. Quant aux tableaux de Ben Hübsch, ils lient deux qualités propres à la peinture de décor, le trompe-l’œil et la répétition de motifs abstraits. In fine, les deux ont en commun de considérer les effets de la peinture comme un moyen.

Tom Laurent

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