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Frédéric Bazille. La jeunesse de l’impressionnisme

Frédéric Bazille. La jeunesse de l’impressionnisme :  Frédéric Bazille. Les Lauriers roses (La Terrace à Meric).1867, Huile sur toile, 56 x 98 cm. Cincinnati Art Museum   


L'exposition


En mélomane averti, Bazille avait déjà troqué le Sud contre le Nord dans ses choix musicaux : s’il reconnaissait un certain génie à Wagner, il avait déclaré, en assistant en 1863 à l’une des 18 représentations des Pêcheurs de perles de Bizet – première tentative de couleurs chaudes du jeune musicien –, compter avec lui « un compositeur de plus, chose si rare ». Tempérament solaire – quoique porté aux migraines et à la mélancolie – Bazille est, à l’instar de Bizet en musique, celui-là même qui va « méditérranéiser la peinture ». Ses amis, le Normand Monet et l’Anglais Sisley, avec qui il peignait côte à côte à Paris il y a deux ans à peine, se mettent à rêver à une nouvelle peinture en divisant leur touche, afin de mieux saisir le changement incessant de la lumière, du vent, des nuages et des pluies du Nord-Ouest. Lorsqu’il rejoint le Midi, Bazille le Languedocien use au contraire d’une exécution dense, à la fois large et légère, pour « peindre des figures au soleil », chaudes, immobiles, majestueuses, éternelles.

Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé dans le N°75 de la revue. Parution le 21 janvier 2017

Quand


15/11/2016 - 05/03/2017