Les 90 tableaux présentés au musée des Augustins de Toulouse parcourent librement les cours intérieures, du XVIe au XXe siècle. Ces espaces hybrides aux multiples fonctions sont mis en avant, entre vie quotidienne et apparat, pour également devenir des « lieux de peinture ». De la cour d'une ferme d'Hippolyte Flandrin, angle de vue privilégié pour décrire la vie sociale, aux patios orientalistes où le Catalan Rusiñol inscrit son univers personnel, ces tableaux sont un miroir de la vie quotidienne mais aussi un prétexte à l'étude. Le Hollandais Vredeman de Vries imagine au XVIe siècle des cours de palais à colonnades antiques, et la cour lui sert d’alibi à l'élaboration d'une architecture tout en perspectives… Et quand Corot modernise le motif avec une facture plus libre, Bonnard habille la campagne d’un voile de lumière

Extrait de l'article de Pauline Paliouris dans le N°75 de la revue. Parution le 21 janvier 2017

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