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L’Histoire commence en Mésopotamie

L’Histoire commence en Mésopotamie : Figurine du démon Pazuzu. Époque néo-assyrienne, vers 934-610 avant J.-C. Mésopotamie, Assyrie. Bronze, 15 x 8,6 x 5,6 cm. Musée du Louvre, Paris.   


L'exposition


S’il est presque impossible de se livrer à une analyse de l’art mésopotamien, extrêmement diversifié sur 3 000 ans – on ne le ferait pas pour l’Égypte, dont l’esthétique pharaonique ne varie pourtant guère –, on peut par contre s’intéresser aux matières mêmes dont est composé cet art. Pays de la laine, qui a fourni ses longues jupes, faites d’une étoffe à volants en mèches apparentes – dite kaunakès –, aux rois-prêtres et aux prêtresses de Sumer, la Mésopotamie est avant tout une civilisation de l’argile, qui fournit des récipients, des tablettes pour écrire et des briques mêlées de paille et séchées au soleil pour édifier murs, palais, temples et cités. C’est d’ailleurs en mêlant sa salive à de la terre que la déesse-mère modela le premier homme pour servir les dieux. Entités animées qu’il faut soigner, les constructions en argile proviennent des eaux du Tigre et de l’Euphrate en même temps que de cette même matière vivante qui procède à l’origine de l’humanité.{…}

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé dans le N°74 de la revue Art Absolument.

Quand


02/11/2016 - 23/01/2017

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