Corps en mouvement – La danse au musée
L'exposition
Pas d’effets de manche ici, mais un parcours pas-à-pas qui pose des jalons en histoire de l’art, par le prisme de la danse. En effet, pour la peinture comme la sculpture, la question de la représentation du mouvement a dès l’Antiquité constitué une stimulante difficulté. Ainsi, qu’elle soit ménade, nymphe ou fiancée, cette figurine de jeune fille grecque de 350 avant J.-C. éblouit par sa maîtrise : drapés ruisselants, jambe droite et bras gauche en arrière en un dynamique contrapposto, tête penchée, non pensive mais sur le point d’esquisser un pas nouveau. Chez Rubens, les paysans en kermesse roulent balourds, patauds, gracieux, fort éloignés du hiératisme de cet Homme marchant égyptien : un léger glissement de jambes, un bras levé, et le défunt reste animé pour l’éternité. Façonner le mouvement c’est contrecarrer la mort… ou mieux atteindre les cieux.
Extrait de l'article de Ulysse Baratin dans le N°74 de la revue Art Absolument. Parution le 16 novembre 2016.
Extrait de l'article de Ulysse Baratin dans le N°74 de la revue Art Absolument. Parution le 16 novembre 2016.
Quand
06/10/2016 - 03/07/2017