Troisième volet de la présentation au public des collections d’art contemporain de Claudine et Jean-Marc Salomon, cette exposition, précise le maître des lieux, possède la spécificité d’être « consacrée à la peinture et au dessin » de la nouvelle génération, là où les deux précédentes mettaient en exergue la profusion des médiums au sein de la création actuelle (avec des installations, des vidéos et de la photographie). Ce choix apparait dés lors d’une grande pertinence, quand on connaît la vitalité des approches qui caractérisent aujourd’hui la peinture et le dessin, à contrario de leur mise au ban de certaines institutions hexagonales au cours des années 1980-90. Ainsi, d’un Duncan Wylie, qui se joue d’un sujet tragique et urbain en le reconstituant dans une palette colorée, presque optimiste mais d’une manière contenue, comme si la situation était sous le contrôle du peintre. Ou d’un Gregory Forstner, qui télescope les genres pour mieux souligner l’absurde et le caractère hybride de son œuvre. Les figurations, entre autres, d’ Iris Levasseur, d’Axel Pahlavi, de Léopold Rabus, de Jean-Xavier Renaud, ou encore la série des paysages d’Olivier Masmonteil déroutent toute tentative systématique de classification quant à l’abondance des pratiques picturales exposées au sein de la Fondation.