S’attachant récemment à l’image de la locomotive, Ivan Messac, qui a pu œuvrer dans le sens d’une figuration narrative, partage avec le mouvement du même nom, éclos dans les années 1960, le goût des Mythologies que Roland Barthes cherchait à extraire du fond inconscient de la société postindustrielle. La locomotive, reproduite en série chez Messac, est dépossédée de ses caractéristiques attendues, à savoir l'aspect massif et l’austérité du coloris : en une quinzaine de peintures, la variation de ses transports engrange une mécanique de l’image warholienne. En effet, en délimitant la machine par un halo lumineux, voire phosphorescent, sa forme perd de sa rigidité et semble, par une illusion d'optique, projetée à vive allure hors champ, comme dans X74 goes west, dont la représentation de trois quarts accentue l'effet cinétique. [...]

Extrait de l'article de Marie-Astrid Vandesande paru dans le numéro 68

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