L’estampe visionnaire, de Goya à Redon
L'exposition
[...]
L’illustration fantastique manifeste la diversité et la singularité des talents artistiques du XIXe siècle. Ainsi, au-delà de leurs sujets, les œuvres exposées au Petit Palais permettent-elles d’apprécier chez un artiste un « faire » parfois jugé aventureux : Eugène Delacroix et ce trait dynamique perçu en son temps comme le fruit d’un excès, dépassant les limites de la bienséance en raison du caractère outré des figures et des situations de ses illustrations ou Rodolphe Bresdin à l’inspiration à la fois exubérante et minutieuse, où le détail est déjà un voyage en lui-même. Dans le même ordre, le trait incisif et non sans humour d’un Grandville qui laisse parfois place à une sorte de froide férocité dans son évocation d’une contemporanéité métamorphosée, les fulgurantes variations graphiques d’un Gustave Doré qui se plient à la diversité des œuvres à illustrer et les réinventent sans cesse ou encore Odilon Redon, à la ligne rêvée et pourtant si réelle jouant avec les seules ressources du clair-obscur pour imposer une atmosphère qui lui est unique. À côté de ces noms prestigieux, d’autres trouvent leur place au sein de l’exposition, comme Charles Meryon, Alphonse Legros, Félix Buhot ou François Chifflart, pour ne citer qu’eux. Dressant un panorama des grands maîtres de l’estampe fantastique du XIXe siècle, l’exposition invite à partir de son impulsion première, celle du romantisme des années 1830, pour traverser le siècle et la revivifier au contact du symbolisme. [...]
Extrait de l'article de Christophe Longbois-Canil paru dans le numéro 68
L’illustration fantastique manifeste la diversité et la singularité des talents artistiques du XIXe siècle. Ainsi, au-delà de leurs sujets, les œuvres exposées au Petit Palais permettent-elles d’apprécier chez un artiste un « faire » parfois jugé aventureux : Eugène Delacroix et ce trait dynamique perçu en son temps comme le fruit d’un excès, dépassant les limites de la bienséance en raison du caractère outré des figures et des situations de ses illustrations ou Rodolphe Bresdin à l’inspiration à la fois exubérante et minutieuse, où le détail est déjà un voyage en lui-même. Dans le même ordre, le trait incisif et non sans humour d’un Grandville qui laisse parfois place à une sorte de froide férocité dans son évocation d’une contemporanéité métamorphosée, les fulgurantes variations graphiques d’un Gustave Doré qui se plient à la diversité des œuvres à illustrer et les réinventent sans cesse ou encore Odilon Redon, à la ligne rêvée et pourtant si réelle jouant avec les seules ressources du clair-obscur pour imposer une atmosphère qui lui est unique. À côté de ces noms prestigieux, d’autres trouvent leur place au sein de l’exposition, comme Charles Meryon, Alphonse Legros, Félix Buhot ou François Chifflart, pour ne citer qu’eux. Dressant un panorama des grands maîtres de l’estampe fantastique du XIXe siècle, l’exposition invite à partir de son impulsion première, celle du romantisme des années 1830, pour traverser le siècle et la revivifier au contact du symbolisme. [...]
Extrait de l'article de Christophe Longbois-Canil paru dans le numéro 68
Quand
01/10/2015 - 17/01/2016
Les artistes
Eugène Delacroix
Francisco de Goya
Odilon Redon
Publicité
Abonnez-vous à Art Absolument