Présentation sur l’art textile des années 1930 jusqu’aux recherches les plus actuelles des années 2000, l’exposition tend à montrer l’affirmation du mouvement de la « Nouvelle Tapisserie » dont les œuvres deviennent de plus en plus spatiales et monumentales. De véritables sculptures tissées émergent et un champ inexploré de possibilités de création semble se dégager. Au travers d’un parcours historique, le musée interroge la place et l’importance de cet art textile, ainsi que son statut dans l’art d’aujourd’hui. Composé de quatre parties, l’exposition présente le renouveau de la tapisserie s’arrachant à une tradition. Gardant tout d’abord une forte association entre le peintre et le licier, l’apparition du mouvement de la « Nouvelle Tapisserie » apporte un travail plus expérimental du matériau, utilisé dans toutes ses capacités et ses défauts. Dans une optique encore différente, Louise Bourgeois donne une dimension revendicatrice à la tapisserie, Seamstress/Mistress/Distress/Stress faisant figure de memento mori, trace d’un passé enseveli. Le textile devient chez ces artistes femmes, étendard d’une dénonciation de son statut dans la société occidentale.

Manon Raoul

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