Si le musée de Grenoble dispose à demeure et depuis un temps certain des œuvres considérées comme des jalons de l’histoire de l’art, comme, concernant la période d’entre-deux-guerres, La Forêt de Max Ernst ou le Bœuf écorché de Chaïm Soutine, le fonds permanent, en raison de l’amplitude du champ qu’il couvre — de l’Antiquité à l’art du XXIe siècle — est nécessairement lacunaire. C’est là l’un des axes de la politique d’enrichissement du musée : combler ou « dynamiser », pour reprendre le terme de Guy Tosatto, certains ensembles historiques, dont la présence dans les collections apparaît comme trop partielle dans sa représentation des expressions d’une époque. Le parcours de l’exposition débute donc dans les salles d’art ancien, où, par exemple, la peinture aimable, intime et morale de Lépicié comme la description toute sociale de La Visite à l’imprimerie de Léonard Defrance viennent compléter une vue du XVIIIe siècle plutôt riche de grands formats religieux, de paysages, de portraits ou de natures mortes.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°66 de la revue Art Absolument: parution le 9 juillet 2015

N°66 - Juillet/Aout 2015

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