Pour les commissaires de l’exposition Matières à récit 2.0, l’influence des usages numériques sur les artistes ne répond pas à un modèle unique. Chaque artiste propose une réponse spécifique à l’impact du web sur sa propre pratique. En réunissant des oeuvres de la collection du Frac Midi-Pyrénées ainsi que des travaux spécifiques d’autres jeunes artistes, un dialogue intergénérationnel se fait jour. Chez Dewar et Giquel, la sculpture prend vie grâce au support vidéo. Réalisés en plein air, des fragments de corps en argile crue sont mis en scène à travers des gifs animés (Legs). Les installations d’Emmanuelle Lainé sont elles figées par la photographie, la prise de vue venant saisir un état d’inachèvement où l’artiste semble avoir déserté son atelier. L’exposition tend à montrer comment l’arrivée du numérique a permis aux médiums classiques de se réinventer, déjouant les codes et les modes de narration au profit d’un art hybride, sans pour autant renoncer à l’histoire de l’art.

Marine Robin

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