Éric Rondepierre. Images secondes
L'exposition
Photographe, plasticien, écrivain, Éric Rondepierre confronte le médium photographique aux procédés cinématographiques, afin d’en extraire des fragments visuels, des « images-traces », venant révéler une autre réalité de l’image filmique. Alliant pratique artistique de la photographie et recherche théorique à partir du dispositif cinématographique, l’oeuvre d’Éric Rondepierre interroge le visible et ses possibles à travers l’espace et le temps qu’il va décomposer, disséquer.
La Maison Européenne de la Photographie (M.E.P) consacre une exposition sur le travail de l’artiste et réunit l’ensemble des séries qu’il a réalisées depuis les années 1990. Images Secondes retrace le cheminement de la démarche d’ Éric Rondepierre dans son rapport étroit au cinéma, de l’image figée du film à sa part « subliminale ». Il prélève dans un premier temps des plans tirés de longs métrages qu’il isole à la manière d’un archiviste, ce qu’il appelle la « reprise de vue ». Il développe par la suite son travail au delà de l’image-même, en prélevant des photogrammes non visibles lors de la projection qu’il perçoit par exemple dans des films muets, ou en saisissant les diverses altérations qui trament la pellicule. Ainsi, ses tirages donnent à voir des images spectrales et fantasmatiques qui évoquent une vision « extra-rétinienne » pour reprendre les termes de Marcel Duchamp. La série « Seuils » superpose les temps en entrelaçant plusieurs images appartenant à des temporalités différentes, la photographie révélant un entre-deux onirique, une inquiétante étrangeté au sein duquel les personnages apparaissent.
Marine Robin
La Maison Européenne de la Photographie (M.E.P) consacre une exposition sur le travail de l’artiste et réunit l’ensemble des séries qu’il a réalisées depuis les années 1990. Images Secondes retrace le cheminement de la démarche d’ Éric Rondepierre dans son rapport étroit au cinéma, de l’image figée du film à sa part « subliminale ». Il prélève dans un premier temps des plans tirés de longs métrages qu’il isole à la manière d’un archiviste, ce qu’il appelle la « reprise de vue ». Il développe par la suite son travail au delà de l’image-même, en prélevant des photogrammes non visibles lors de la projection qu’il perçoit par exemple dans des films muets, ou en saisissant les diverses altérations qui trament la pellicule. Ainsi, ses tirages donnent à voir des images spectrales et fantasmatiques qui évoquent une vision « extra-rétinienne » pour reprendre les termes de Marcel Duchamp. La série « Seuils » superpose les temps en entrelaçant plusieurs images appartenant à des temporalités différentes, la photographie révélant un entre-deux onirique, une inquiétante étrangeté au sein duquel les personnages apparaissent.
Marine Robin
Quand
04/02/2015 - 05/04/2015