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Cherchez l'erreur

Cherchez l'erreur : Nermine Hammam. Uppeka. © Institut des cultures d'Islam   


L'exposition


Tom Laurent : Dans quel esprit avez-vous conçu l’exposition Cherchez l’erreur ? Comment avez-vous opéré votre sélection d’artistes et d’œuvres ?
Michket Krifa : C’est durant l’été 2014 que s’est développé le projet et en même temps ma réflexion sur la manière d’aborder un projet artistique sur le Moyen-Orient et le monde arabe à ce moment précis. Il est difficile de faire abstraction de l’actualité quand on travaille sur cette région, et notamment dans le domaine de l’art visuel et de l’art contemporain. C’était une période de doute. Comment aborder la création et le regard esthétique au moment où on ne parlait que de destruction et où la laideur du monde frappait quotidiennement à notre porte. Je me demandais comment après avoir enfin osé rêver à de meilleurs lendemains les populations de nombre de ces pays avaient sombré dans le pire des cauchemars. C’est de là qu’est venue l’expression « cherchez l’erreur »… Comment l’espoir suscité par le soulèvement de millions de jeunes en quête de citoyenneté, de justice et de paix a tourné au drame. Les chaos engendrés par les guerres en Syrie, en Irak, en Libye, dans les territoires palestiniens, sans compter la menace d’une guerre qui pèse sur les pays périphériques : Liban, Iran… Ces pays n’ont cessé de vivre dans la hantise des guerres et des conflits depuis leur indépendance et les populations ont dû subir cette situation, qui est devenue partie intégrante de leur vie. Ils ont dû amadouer et apprivoiser cet état d’exception, cette aberration. La guerre s’est introduite partout dans leur intimité et dans leur quotidien et elle fait partie de leur paysage mental… C’est comme ça que le projet s’est développé. Peu à peu, j’ai trouvé intéressant de montrer le regard des femmes à ce sujet.

Extrait de l'interview entre Tom Laurent et Michket Krifa, publiée dans le N°63 de la revue Art Absolument: parution le 15 janvier 2015.

Le peintre contemporain Savann Thav appréhende l’art comme une thérapie, un rituel de purification de ses années vécues dans son pays natal, le Cambodge, hanté par la guerre et la souffrance. Au sein de sa réflexion artistique, il se meut dans un entre-deux, entre l’Asie et l’Occident, entre l’estampe et la peinture abstraite.
Bien que résolument abstraite, l’œuvre de Savann Thav s’inspire de la nature qui l'environne, la représente, la mélange et la colore. La galerie Nichido à Paris expose actuellement des tableaux de cet artiste de l'hybride : ce sont systématiquement trois couleurs et leurs nuances, qui sont déposées sur la toile dans une gestuelle particulière. Il tente, par la peinture, de représenter une perception.

Extrait de l'article d'Adrien Couanet publié dans le N°63 de la revue Art Absolument : parution le 15 janvier 2015

N°63 - Janvier/Février 2015

Quand


15/01/2015 - 19/04/2015