[…] Dans le droit fil de la programmation de la galerie Vieille du Temple, organisatrice de l’exposition, qui en avait par ailleurs présentée une préfiguration au sein de son espace parisien, début 2014, Frontalité enregistre certaines directions contemporaines prises par la peinture et la photographie de paysage. Si Marie-Hélène de La Forest Divonne parle de « transformations du paysage », c’est que les œuvres présentées ne reposent pas sur un mimétisme vis-à-vis du paysage, mais que celui-ci se trouve transcrit. Ainsi, les artistes réunis viennent composer leurs œuvres en prenant en compte le passage par l’abstraction – c’est le cas de Pierre Buraglio et Vincent Bioulès, tous deux membres de Supports/Surfaces dans les années 1970, mais également celui d’Arthur Aillaud, dont les paysages sont occultés par un pan de peinture ciment, semblable à un mur ou un point aveugle. […]

Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le n°60 de la revue Art Absolument ; parution le 4 juillet 2014

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