Lepoitevin semble faire le chemin à l'envers, celui qui a conduit les peintres du début du XXe siècle du paysage vers l'abstraction. On connaît bien chez Mondrian la série des Arbres, qui marque un passage du naturalisme jusqu'à l'abstraction. Eh bien, ce parcours n'est pas le même dans l'autre sens, de l'abstraction au paysage ; il est différent car changeant de point de vue ! Dans ce cheminement qui mène Lepoitevin de l'abstraction à un renouveau du paysage – développé d'une tout autre manière par Per Kirkeby ou Gehrard Richter –, ses paysages ne jouent ni des mêmes dispositifs – le peintre n'est plus devant le motif mais dans le motif –, ni des mêmes images ; celles de Lepoitevin ne « re-présentent » aucun paysage en particulier, elles en présentent la reconfiguration. [...]

Extrait de l'article de François Jeune publié dans le numéro 59 de la revue Art Absolument

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