Philippe Guesdon s’inspire de motifs naturels, de l’architecture ou encore d’œuvres marquantes de l’histoire de l’art : depuis 1995, ses séries reprennent notamment l’œuvre gravée sur bois d’Albrecht Dürer. L’artiste dissèque dans le moindre détail les gravures de Dürer, afin de les faire revivre dans leur totalité. Dans un second temps, il assemble les différentes parties et créer une œuvre résolument actuelle. Le public découvre alors un travail fragmenté, coloré, d’une précision rare. Grâce à ce travail de destruction-reconstruction, ce classique se colore d’une seconde manière, comme un hommage qui permet à un artiste du XVe siècle d’intégrer indirectement un centre d’art contemporain.

Katianne Oustric