Chris Marker, est décrit comme « le plus célèbre des cinéastes inconnus ». Ce pseudonyme, de prime abord, évoque son univers fictionnel. D’abord écrivain, philosophe, essayiste, poète et photographe, il débute dans le 7e art à partir des années 1950 aux côtés d’Alain Resnais. Cinéaste engagé, il filme dans ses voyages les événements politiques et sociaux (Russie, Japon, Vietnam, France). Au regard de la singularité de son œuvre, les mots, les images, le mouvement, la fiction et le documentaire se mêlent, lui permettant de créer un nouveau récit interrogeant le spectateur sur le pouvoir des images dans notre société et sur le rapport de celles-ci avec la mémoire. « Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la Culture ». En tant qu’hommage, l’exposition « Planète Marker » entraîne le visiteur dans la pluridisciplinarité de l’univers de l’artiste avec l’intégralité de ses films et vidéos (clips, courts, moyens et long métrages) et la répercussion internationale qu’il a eu et continue d’avoir sur de nombreux artistes, même au delà du domaine cinématographique. L’exposition invite surtout à découvrir en exclusivité, « Description d’un combat » film de commande de 1960 sur le jeune pays d’Israël, que l’artiste avait gardé caché.


Lucie Pachot

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