Félix Vallotton. Le feu sous la glace
L'exposition
[…] Le jeune Vaudois avait débarqué à Paris en 1882 à l’âge de dix-sept ans pour faire des études de dessin. Inscrit à l’académie Julian, il admire Courbet et Manet, fait des copies au musée du Louvre et exécute des gravures à l’eau-forte. En 1891, il est frappé, au Salon des indépendants, par les œuvres de Lautrec, de Van Gogh et du Douanier Rousseau. Il s’essaie au pointillisme de Seurat et travaille comme illustrateur pour la Revue blanche, le Rire, le Courrier français. Dans la tradition de Gauguin, il propose des paysages ou des figures schématiques exécutés dans des tons fortement contrastés comme chez ses camarades nabis : Sérusier, Bonnard, Vuillard, Denis, Roussel et Maillol. Ensemble ils vont alors représenter le symbolisme pictural sur un mode volontiers badin et prosaïque. La leçon de Gauguin a porté ses fruits et le groupe formule une nouvelle définition du tableau, où l’accent est désormais porté sur l’accord des surfaces colorées au détriment de l’objectivité de la vision. Peintre de la rue comme de l’intimisme bourgeois, témoin, à la suite de l’impressionnisme, de la vie contemporaine, Vallotton traite les sujets les plus familiers avec une technique désinvolte et inventive. […]
Extrait de l’article de Renaud Faroux publié dans le N°55 de la revue Art Absolument : parution le 6 septembre 2013
Extrait de l’article de Renaud Faroux publié dans le N°55 de la revue Art Absolument : parution le 6 septembre 2013
Quand
02/10/2013 - 20/01/2014