L’Ange du bizarre – le romantisme noir, de Goya à Max Ernst
L'exposition
[…] Le romantisme noir a ceci de particulier qu’il ne se confond pas avec le romantisme historique. Inactuel et émotionnel, il va au-delà du temps, des genres et des styles. Son air vicié contamine jusqu’à l’œuvre de purs néoclassiques. Même William Bouguereau, le roi des pompiers, sacrifie à ce « beau bizarre » baudelairien et rejoint Géricault et Goya en peignant la bestialité des corps sauvages et nus se dévorant à belles dents aux Enfers, devant Dante et Virgile effarés. À la suite du poète maudit des Fleurs du mal, qui associe volupté et tristesse, les artistes décadents de la fin du XIXe siècle rejettent toute idée de naturalisme et se déclarent adeptes de Satan et de son auxiliaire, la femme fatale. […]
Extrait de l’article d’Emmanuel Daydé publié dans le numéro 52 de la revue Art Absolument : parution le 1er mars 2013
Extrait de l’article d’Emmanuel Daydé publié dans le numéro 52 de la revue Art Absolument : parution le 1er mars 2013
Quand
05/03/2013 - 23/06/2013
Les artistes
Eugène Delacroix
Paul Gauguin
Francisco de Goya
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