La peinture de Philippe Cognée soustrait au présent son empathie pour le réel, cette nostalgie du monde qui enveloppe d’un voile mélancolique chacun des pas faits en sa direction. Témoin silencieux de l’impossibilité d’une connivence absolue entre le représenté et sa représentation, cette œuvre conduit l’image originelle à son enfouissement, pour mieux faire advenir un outre-monde. Depuis 1991 en effet, date à laquelle il obtient le Prix de Rome, l’artiste utilise des photographies, qu’il réalise lui-même ou qu’il trouve sur Internet, comme repère iconographique avant de travailler à la cire pour mettre à distance son sujet, raisonnant dés lors en termes abstraits. [...]

Extrait de l’article de Tom Laurent publié dans le N°50 de la revue Art Absolument, parution le 8 novembre 2012

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