Ensemençant l’architecture comme autant de protubérances artificielles, les œuvres de Nicolas Guiet, qu’il définit lui-même comme des « tableaux », relèvent de la surface comme de l’espace, se développant, compactes, dans les trois dimensions. Toiles peintes tendues sur châssis, elles correspondent effectivement dans leur description matérielle à ce qu’on attend d’un tableau. Car ce n’est pas tant de peinture dont il est question que de cet objet-tableau : l’artiste n’utilise par ailleurs qu’un nombre extrêmement limité de couleurs, pas plus de deux par pièce, provenant d’un nuancier, à la fois synthétiques et autonomes par rapport au spectre visible dans la nature. (…)

Extrait de l’article de Tom Laurent publié dans le N° 49 de la revue Art Absolument, parution le 6 septembre 2012