Canaletto à Venise
L'exposition
(…) Outrant l’entêtante séduction exercée par les mirages vénitiens de Marco Ricci, Canaletto étaye la peinture des maîtres qui ont fourni en Caprices la curiosité des voyageurs épris par la Sérénissime, grâce à un raffinement où les îles et les canaux fourmillent de petits pans jaunes, rouges ou noirs, divinement assemblés pour figurer des silhouettes industrieuses ou impavides. Petit peuple de bateliers, de rameurs, de marchands qui lévitent parmi les gondoles. De retour en 1748, Canaletto ne quittera plus la lagune et son animation jusqu’à sa disparition en 1768.
Mais quelle machination produit cet hypnotisme qui saisit les plus blasés devant sa production apparemment monocorde ? Quel filtre merveilleux éblouit toujours dans la répétition infinie d’images lacustres dont la stabilité désuète demeure à jamais vulgarisée par l’image animée ? C’est que, certainement, Canaletto peint avant tout la vie dans Venise au milieu de son siècle ; celle d’anonymes trépassés voire, même peut-être, juste engendrés par imagination et croqués au hasard des pages d’un carnet… (…)
Extrait de l’article de Vincent Quéau publié dans le N°49 de la revue Art Absolument, parution le 6 septembre 2012
Mais quelle machination produit cet hypnotisme qui saisit les plus blasés devant sa production apparemment monocorde ? Quel filtre merveilleux éblouit toujours dans la répétition infinie d’images lacustres dont la stabilité désuète demeure à jamais vulgarisée par l’image animée ? C’est que, certainement, Canaletto peint avant tout la vie dans Venise au milieu de son siècle ; celle d’anonymes trépassés voire, même peut-être, juste engendrés par imagination et croqués au hasard des pages d’un carnet… (…)
Extrait de l’article de Vincent Quéau publié dans le N°49 de la revue Art Absolument, parution le 6 septembre 2012
Quand
19/09/2012 - 10/02/2013