(...) Bien que né en 1445 à Cortone, à la limite orientale de la Toscane, Signorelli agit comme un trait d’union entre la lointaine Florence et l’Ombrie toute proche, où il exécute ses plus grands chef-d’œuvres, à Pérouse, à Orvieto ou à Citta di Castello, trois villes qui lui rendent aujourd’hui hommage en une triple rétrospective – une aventure jamais tentée depuis 1953.
Attiré tout d’abord à Urbino, dans la région des Marches, par le laboratoire raffiné qu’y entretient Piero della Francesca, Signorelli retient de l’enseignement savant de ce maître du silence une esthétique toute théâtrale et une habileté particulière à rendre « l’éclat des armes et les reflets de lumière », qui le font déjà traiter d’excentrique. (...)

Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°48 de la revue Art Absolument: parution le 29 juin 2012

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