Klein-Byars-Kapoor
L'exposition
Henri-François Debailleux : On peut difficilement envisager ces trois artistes sans penser à la notion du sublime...
Gilbert Perlein : Absolument, c’est même le premier mot que j’ai écrit au tout début du projet. Klein, Byars et Kapoor ont cette propension à la sensibilité, à l’énergie, à l’immatériel. Ce sont trois réponses, bien évidemment et fort heureusement différenciées, mais il y a cette même tension chez les trois. Il y a là un point commun et une zone de partage très forte. L’œuvre est là, matérielle, mais elle est immatérielle, l’artiste a été là et ne l’est plus (pour deux d’entre eux) et on sent, non pas une trace, comme la main laissée sur la paroi, mais l’évidence même de la proposition, ce moment un peu inouï où l’artiste a agi. On est convié à quelque chose qui participe de cette rencontre, de cet instant. On est face à une espèce d’alchimie physique et chimique de l’œuvre, ce fameux bleu, ce fameux rouge, ce fameux blanc, cette matière qui s’impose et en même temps, malgré l’évidence d’une seule proposition, on a sous les yeux quelque chose qui touche à l’universel.
Extrait de l’entretien entre Henri-François Debailleux et Gilbert Perlein, commissaire de l’exposition, publié dans le N°48 de la revue Art Absolument : parution le 29 juin 2012
Gilbert Perlein : Absolument, c’est même le premier mot que j’ai écrit au tout début du projet. Klein, Byars et Kapoor ont cette propension à la sensibilité, à l’énergie, à l’immatériel. Ce sont trois réponses, bien évidemment et fort heureusement différenciées, mais il y a cette même tension chez les trois. Il y a là un point commun et une zone de partage très forte. L’œuvre est là, matérielle, mais elle est immatérielle, l’artiste a été là et ne l’est plus (pour deux d’entre eux) et on sent, non pas une trace, comme la main laissée sur la paroi, mais l’évidence même de la proposition, ce moment un peu inouï où l’artiste a agi. On est convié à quelque chose qui participe de cette rencontre, de cet instant. On est face à une espèce d’alchimie physique et chimique de l’œuvre, ce fameux bleu, ce fameux rouge, ce fameux blanc, cette matière qui s’impose et en même temps, malgré l’évidence d’une seule proposition, on a sous les yeux quelque chose qui touche à l’universel.
Extrait de l’entretien entre Henri-François Debailleux et Gilbert Perlein, commissaire de l’exposition, publié dans le N°48 de la revue Art Absolument : parution le 29 juin 2012
Quand
30/06/2012 - 16/12/2012