« Dieu est beau et il aime la beauté ». Ces quelques mots du prophète Mahomet expriment avec force le lien profond entre la spiritualité musulmane et l’art. Mais, au-delà de cette source, encore faut-il rappeler qu’une bonne partie des objets (poteries, ustensiles, bijoux, etc.) sont à destination profane. De plus, malgré l’unité trompeuse qu’on lui prête, l’art de l’islam est avant tout pluriel, car appartenant à différentes aires géographiques et s’étendant du VIIe au XXe siècle. La richesse de la collection Khalili, dont une sélection de 471 pièces exceptionnelles est présentée à l’Institut du monde arabe, illustre ce foisonnement. Manuscrits issus de Shâh Nâmah ou Livre des rois d’Iran, tentures, tapis, orfèvreries et quantité d’objets rares permettent de mieux appréhender l’extraordinaire diversité des cultures d’obédience musulmane.

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