Existe-t-il une peinture contemporaine ? Question qui défraie fréquemment la chronique du monde de l’art. On a parlé de mort de la peinture, de sa résurgence, de périodes de creux et de pleins. À cette vision cyclique, le MAMAC de Nice répond par une proposition à l’affiche généreuse. Elle pérennise la volonté des cinq artistes présentés d’entamer par leur travail une réflexion sur le fondement de l’acte pictural. Gérard Gasiorowski, décédé en 1986, en est la figure de proue, par l’influence qu’il a pu avoir et son attachement à la figure. L’histoire de l’art est la source d’inspiration principale de ses compositions envahies de références empruntées ci ou là – Cézanne, l’Antiquité, la Renaissance… Denis Castellas, Valérie Favre, Stéphane Pencréac’h, Alun Williams sont les autres protagonistes de cette manifestation, chacun possédant sa propre approche du visible à travers des œuvres réalisées pour l’occasion. Il s’agit souvent de savoir où s’achève la citation, où commence l’invention et entre les deux d’y immiscer le doute. Chacun de ces tableaux nous conte par fragments des histoires fantastiques et troublantes, jouant sur les effacements et les apparitions, et signe d’une véritable spécificité attachée à cette part de la création.

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