Au lendemain du printemps arabe, la sortie du joug de certains régimes politiques amène de nouveaux questionnements. L’un d’eux est soulevé lors de cette exposition : Qui sommes-nous? (Chkoun Ahna). Se déroulant à Carthage, carrefour de civilisations, l’exposition va de pair avec la ville qui l’accueille. L’art y apparait comme un langage universel, à travers les œuvres de vingt-cinq plasticiens, qui défendent la pluralité culturelle. Parmi eux, on trouve Ziad Antar, vidéaste et photographe libanais dont le travail séduit, impliquant des thèmes principalement liés à la guerre ou au quotidien. Ahmed Mater est l’un des artistes saoudien les plus importants de sa génération, son œuvre est un reflet de la dualité entre le monde objectif et subjectif. Avec l’objectif de se redéfinir au lendemain de ces changements politico-culturels majeurs, le musée national de Carthage va, par le biais de cette exposition, donner une libre parole aux artistes sur la vision du monde arabe aujourd’hui et sur leurs espoirs quant à l’avenir. Désireux d’abolir certains clichés, le musée propose une vision nouvelle, moderne et pleine de liberté.


Mélanie Giustino