Doisneau, Paris les Halles
L'exposition
Inestimable témoignage d’un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaitre, les clichés du célèbre photographe Robert Doisneau offre un saisissant contraste entre l’intense activité d’un quartier au milieu du XXe siècle et ses métamorphoses actuelles. Depuis sa première photographie en 1933 des Halles de Paris, celles-ci n’ont cessé d’inspirer l’œil de Robert Doisneau. L’exposition présente plus de 200 clichés, dont certains tirages vintages et photographie couleur présentés dans une salle qui leur est dédiée.
Lieu de vie grouillant et populaire du Paris des années 1930 à 1970, le « ventre », achevés en 1866 par Victor Baltard, employait 5 000 personnes, autant de visages que l’objectif du photographe immortalise pendant près de quarante ans. Dernier bastion du XIXe siècle dans un XXe déjà bien avancé, les Halles sont au tournant des années 1960 menacées. Devenues éphémères, elles attirent encore plus le photographe, qui revient régulièrement sur le lieu de son inspiration originelle. Doisneau assiste à l’agonie et la mort de ce symbole du « Paris du peuple », comme l’aurait dit un Jean Gabin qui, comme les Halles, est l’incarnation du passé dans le présent.
En 1971 les armatures d’aciers plient, le photographe s’incline mais poursuit sa tâche de fixer des instants pour des siècles. Mais ce ventre, jamais vraiment oublié par les Parisiens, engendrera un nouveau projet urbanistique : la gigantesque Canopée conçue par Patrick Berger et Jacques Anziutti, dont les maquettes sont présentées dans une pièce attenante au parcours.
Romain Arazm
Lieu de vie grouillant et populaire du Paris des années 1930 à 1970, le « ventre », achevés en 1866 par Victor Baltard, employait 5 000 personnes, autant de visages que l’objectif du photographe immortalise pendant près de quarante ans. Dernier bastion du XIXe siècle dans un XXe déjà bien avancé, les Halles sont au tournant des années 1960 menacées. Devenues éphémères, elles attirent encore plus le photographe, qui revient régulièrement sur le lieu de son inspiration originelle. Doisneau assiste à l’agonie et la mort de ce symbole du « Paris du peuple », comme l’aurait dit un Jean Gabin qui, comme les Halles, est l’incarnation du passé dans le présent.
En 1971 les armatures d’aciers plient, le photographe s’incline mais poursuit sa tâche de fixer des instants pour des siècles. Mais ce ventre, jamais vraiment oublié par les Parisiens, engendrera un nouveau projet urbanistique : la gigantesque Canopée conçue par Patrick Berger et Jacques Anziutti, dont les maquettes sont présentées dans une pièce attenante au parcours.
Romain Arazm
Quand
08/02/2012 - 28/04/2012