Cent ans après sa mort, Félix Ziem fait l’objet d’une exposition qui s’appréhende par le triple prisme du voyage, des impressions et des paradoxes. Le corpus, composé de 150 oeuvres (tableaux, dessins et sculptures), est issue de collections publiques (Musée des Beaux-arts de Beaune et de Dijon, Musée du Petit Palais et Musée Carnavalet à Paris) et privées. Le parcours évoque la manière dont quarante années de voyages de Venise à la Russie, de l’Orient aux Flandres, façonnent l’œuvre peinte de l’artiste autant que la rencontre entre la pierre, la lumière et l’eau, à l’instar des Impressionnistes, le fascine. Toutefois, entre indépendance et académisme, Félix Ziem demeure inclassable. En témoignent ses 5000 peintures oscillant, selon l’époque, entre picturalité innovante et audacieuse et productions commerciales à destination de la bourgeoise triomphante

Romain Arazm