Pour No LIMIT une œuvre, un artiste, la galerie propose à trois artistes de présenter une œuvre, symbole de leur engagement personnel. L’artiste libanaise, Ninar Esber, avec La bonne graine, un happening dans lequel l’artiste pendant vingt jours dans les locaux de la galerie, consacre son temps à trier des graines de mais d’après leur couleur et leur forme, crée de vaste surfaces monochromes. Ce travail fastidieux préside une réflexion sur la notion de minorité, comme une métaphore végétale des tendances démographiques. Cette métaphore est également présente dans Habba, de l’artiste marocain, Younès Rahmoun. Cette animation visuelle et sonore de sept minutes raconte l’histoire d’une graine en perpétuelle migration pour trouver un emplacement idéal. Décidément sous le signe d’une « anthropomorphisation » d’éléments naturels le beninois Gérard Quenum s’intéresse lui aux totems dans l’Arbre de vie par le biais du pilon et du mortier, qui lui donne vie. Ces métaphores sèment dans l’esprit du spectateur une réflexion dense et profonde sur la condition humaine et le vivre ensemble.

Romain Arazm

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