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Boilly – Rétrospective

Boilly – Rétrospective : L'Entrée du théâtre l'Ambigu-Comique.1819, huile sur toile, 66 x80 cm. Paris, musée du Louvre.   


L'exposition


Compter Boilly (1761-1845) dans le rang de Fragonard serait lui faire trop d’honneur ? Il n’appartiendrait pas à cette classe d’artistes qui rendent la peinture poétique et la conçoivent comme une énigme adressée à l’avenir ?

Non. Son grief, à vrai dire, consiste surtout à ne s’embarrasser jamais des règles du sujet qu’il traite. Au premier coup d’œil à l’Amant jaloux, au Concert improvisé, reviennent en mémoire les galanteries d’un Lavreince, les vies silencieuses de Boucher, et même les danseuses légères d’un Schall où la Guimard s’affuble de la beauté de Thérèse Vestris et toutes deux des charmes de Marie Allard. Pourtant, à les mieux considérer, voilà que les grâces enchanteresses du règne du bien-aimé quittent le théâtre ; salons et alcôves redécorés dans le goût grec gardent toujours un soupçon de polissonnerie, mais les figurants s’y grisent de déclamations à la Greuze. Boilly se moque et moralise. Surtout, mieux que d’orchestrer la grandiloquence des passions, il laisse percevoir la densité psychologique de chaque figure peinte. Cette intention, il la puise dans son métier de portraitiste. (...)

Extrait de l'article de Vincent Quéau publié dans le N°45 de la revue Art Absolument: parution le 22 décembre 2011

Quand


04/11/2011 - 06/02/2012