S’il est une peinture dont l’éclosion est due non pas aux jeux triviaux des modes, mais à un travail fébrile et passionné pour transmettre au plus juste l’émotion picturale, c’est bien celle de Charles Belle. Les sujets auxquels il s’attelle semblent simples (arbres, fleurs, parfois taureaux) : c’est de l’observation de la nature que naît un corps-à-corps avec son œuvre. C’est peu dire que ce besoin de réel, définitivement dépourvu d’artifices, s’accompagne d’une virtuosité dans le dessin, qui a eu son exclusivité pendant huit ans, et qui sert de base à la picturalité de ses œuvres monumentales. Car la peinture de Charles Belle n’est pas œuvre de programme, mais jouissance de la couleur étalée largement sur ses architectures, échos de cycles naturels. L’exposition de Vannes présente aussi un cycle de dessins qui complètent son approche du monde par la peinture.

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