Matisse, Cézanne, Picasso... L’aventure des Stein
L'exposition
Tout commence par un héritage et un achat contre-nature, une sorte de geste punk de Leo the last. Depuis la mort de ses parents, c’est Michael Stein qui gère une fortune familiale acquise dans les tramways et les téléphériques. En 1904, il annonce un bénéfice exceptionnel de 8 000 francs, qu’il redistribue aussitôt à ses quatre frères et sœur. En 1905, à la veille de la fermeture du Salon d’automne – celui-là même où, dans la salle VII, a éclaté le scandale des fauves –, Leo Stein se décide alors à franchir le Rubicon : poussant plus loin l’audace de ses premières acquisitions de Renoir, Gauguin et Cézanne, il achète pour 500 francs – cette fois-ci sous les quolibets – La femme au chapeau de Matisse, une toile en forme de « pot de peinture jeté à la face du public ». Devenu en quelque sorte l’anti-Joconde du fauvisme naissant, ce portrait tout en ombres violemment colorées attire rudement les rires et les critiques [...]
Extrait de l'article de Emmanuel Daydé paru dans le numéro 43
Extrait de l'article de Emmanuel Daydé paru dans le numéro 43
Quand
05/10/2011 - 16/01/2012