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Hippolyte Flandrin

1809 (Lyon) / 1984 (Rome)

Si Hippolyte Flandrin réinvente la perfection des corps, préférant la beauté de la ligne à la stricte rectitude anatomique, il épure également ses fonds, traitant le paysage en masses géométriques frisant presque l’abstraction. Ses trois envois depuis la Villa Médicis, exigence de l’administration des Beaux-Arts, imposent déjà une intransigeance formellement exacte à l’érudition de jeune prodige. En 1834 d’abord, Polytès, fils de Priam, observant les mouvements des Grecs vers Troie – source homérique à la mode, retour à une simplicité rêvée d’avant la Grèce classique, profil inspiré des frises du Parthénon, véracité archéologique dernier cri – suivi, en 1835, par un Jeune Berger, glabre et musculeux, posant dans la sérénité du crépuscule comme un Christ aux outrages. Son icône, enfin, l’année suivante, sera le Jeune Homme nu assis sur un rocher, d’une pureté tonale, cette fois, outrageante : bleus et beiges.



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