Lubaina Himid
1954 (Zanzibar)
Vit à : Preston, Royaume-Uni
Site de l'artiste
Galerie de l'artiste
Les figures et les motifs de Lubaina Himid sont des signes, oscillant entre énigme et résurgence pour désigner avec pudeur les blessures tant vécues que transmises, et insuffler beauté et poésie au cœur de la résistance politique. Son œuvre questionne en profondeur la place des Noirs et leur représentation dans les sociétés européennes. Né avec le Black Art Movement dans l’Angleterre de Margaret Thatcher, au début des années 1980, tout son activisme artistique et théorique s’enracine dans le théâtre et la mise en scène, qu’elle a étudiés au Royal College of Arts de Londres.
Illustrer avec précision les faits serait peine perdue. Dans la froideur comptable de l’archive comme dans les circonvolutions de l’imaginaire, Lubaina Himid puise des éléments épars qui nourrissent son œuvre. Les scènes qu’elle crée laissent une grande part à la projection : leur sim-plicité apparente, leur fausse naïveté, fonctionnent en contrepoint des mots et des titres qu’elle leur associe. Car ses phrases distillent sous-entendus et sens cachés : pour raconter de lourds far-deaux, Himid choisit la mise en abyme. Ainsi, bois, coton, céramique, laiton sont les marques dis-crètes mais persistantes d’un vaste réseau mondial, d’un « trade » pas très « fair ». En creux, la mer, les corps, la course à l’argent, le voyage sans retour.
Vit à : Preston, Royaume-Uni
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Galerie de l'artiste
Les figures et les motifs de Lubaina Himid sont des signes, oscillant entre énigme et résurgence pour désigner avec pudeur les blessures tant vécues que transmises, et insuffler beauté et poésie au cœur de la résistance politique. Son œuvre questionne en profondeur la place des Noirs et leur représentation dans les sociétés européennes. Né avec le Black Art Movement dans l’Angleterre de Margaret Thatcher, au début des années 1980, tout son activisme artistique et théorique s’enracine dans le théâtre et la mise en scène, qu’elle a étudiés au Royal College of Arts de Londres.
Illustrer avec précision les faits serait peine perdue. Dans la froideur comptable de l’archive comme dans les circonvolutions de l’imaginaire, Lubaina Himid puise des éléments épars qui nourrissent son œuvre. Les scènes qu’elle crée laissent une grande part à la projection : leur sim-plicité apparente, leur fausse naïveté, fonctionnent en contrepoint des mots et des titres qu’elle leur associe. Car ses phrases distillent sous-entendus et sens cachés : pour raconter de lourds far-deaux, Himid choisit la mise en abyme. Ainsi, bois, coton, céramique, laiton sont les marques dis-crètes mais persistantes d’un vaste réseau mondial, d’un « trade » pas très « fair ». En creux, la mer, les corps, la course à l’argent, le voyage sans retour.