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Jérôme Bosch

vers 1450 (Bois-le-Duc (Pays-Bas)) / 1516 (Bois-le-Duc (Pays-Bas))

Comme le dit Panofsky, Rogier « subordonne le naturalisme de détail à son dessein surnaturaliste ». C’est ce même surnaturalisme, mais comme porté à ébullition dans des visions de cauchemar, que Jérôme Bosch exalte à la fin du XVe siècle et au début du XVIe. Son monde de rêves, bouillonnant et bourdonnant d’apparitions et d’hallucinations, a beau s’ancrer dans le réel et continuer d’emprunter le vocabulaire du réalisme, il nie cette fois-ci toute valeur à l’individu pour noyer la race humaine dans des déluges indifférenciés et des tortures collectives. Paraissant vouloir stopper le printemps de la Renaissance pour en revenir à un automne du Moyen Âge, Bosch, en humanisant l’enfer et en animant la peinture d’un mouvement de vers grouillants, ne se fige plus devant le monde devenu image : il bouscule au contraire ce monde dans les affres et les chaudrons de son temps pour en extraire une image d’une indicible humanité.


Image:
Jacques Le Boucq.
Portrait de Hieronymus Bosch
Vers 1550. Arras, Bibliothèque Municipale.



Ses numéros






Ses expositions


Jheronimus Bosch. Visions de génie

13/02/2016 - 08/05/2016
(Bois-Le-Duc) Musée Noordbrabants