Stéphane Barbery
Gallimard 39


On pourrait dire du couple de Stéphane et Muriel Barbery qu’ils travaillent à quatre mains. Tous deux passionnés du Japon, ils ont vécu une année dans la “ville de leurs rêves”, Kyoto. De cette année idyllique est né un beau livre de photographies réalisé par Stéphane avec l’appui de sa femme. Stéphane Barbery n’est pas un photographe “professionnel”, mais cela n’enlève rien à la profondeur de ses clichés. L’artiste s’attache aux objets et aux paysages de la vie quotidienne, travaillant avec une grande précision la technique de la “macro” pour nous révéler les détails qui, à ses yeux, caractérisent Kyoto. D’aucuns passionnés de photographie privilégieraient les tirages argentiques pour leur authenticité, mais, comme l’écrit Muriel Barbery dans la préface, “Stéphane a toujours eu l’oreille absolue, pour les choses et pour les êtres”. Au plaisir de la chambre noire il a opté pour celui de la retouche sur écran d’ordinateur, sur lequel il voit naître ses images petit à petit, dans un confort numérique et lumineux. C’est ce charme qui, sans doute, ajoute une sensibilité que les photographes professionnels ont perdue. On se délecte des photographies tout en découvrant la ville de Kyoto à travers une épure naturelle (fleurs, arbres, maisons japonaises, statues…). La passion pour le Japon ressort véritablement de ces clichés ainsi que de la préface de l’auteur de L’Élégance du hérisson.

Sabina Socol


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