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Il y a un seul amour


« Peut-on aimer un être comme on aime un paysage, un goût, un parfum, une musique, un livre – un tableau ? L’amour est-il un, ou est-il multiple ? » À lire le titre de son nouveau roman, la réponse de Santiago H. Amigorena est transparente : Il y a un seul amour. Et Kant a beau opérer une distinction entre l’amour porté à une personne et celui, sans rapport avec la satisfaction des besoins réels, de l’œuvre d’art, pour Amigorena, peinture et amour charnel se confondent. Au point qu’à la vue de l’Annette de Giacometti, l’auteur s’interroge : l’artiste a-t-il d’abord aimé un visage puis créé une œuvre à son image ? Est-ce le contraire ? À l’origine de ce livre, une invitation à passer une nuit au musée Picasso, dans la foulée d’autres écrivains, Kamel Daoud et Lydie Salvayre notamment, et pour lui la première loin de la femme partageant sa vie depuis trois ans. Arpentant les allées désertes ou tentant de trouver le sommeil, les pensées d’Amigorena se font vagabondes, et ce qui est avant tout une lettre d’amour à l’absente devient une déclaration à l’art.

Il y a un seul amour.
Santiago H. Amigorena.
Edition : Stock / Coll. Ma nuit au musée

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°93 de la revue Art Absolument.



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