Alina Szapocznikow - Sculptures, photos et photosculptures
L'exposition
Alina Szapocznikow, corps-index
Si profondément hantée par la fragilité de la vie, Szapocznikow voit dans la photographie la capacité d’un lien physique avec son objet. C’est le rapport à ce médium que présente la galerie Loevenbruck, en confrontant moins d’une dizaine de sculptures avec les prises de vues scénographiées par l’artiste, jusqu’à la réalisation de la « photosculpture » Cendrier d’ambiance (1972-2007), qu’elle développe à la fin de sa vie et qui se présente dans un coffret réalisé selon ses intentions posthumes. Dès les années 1950, les photographies de ses plâtres patinés et de ses tirages en bronze – qui comprennent déjà des inclusions de fer et de pierre – prouvent qu’elle se démarque tôt de la non-figuration de sa génération. Dans une recherche sculpturale de l’image, l’artiste révèle par la photo la monumentalité de sa sculpture (elle concourt à des projets commémoratifs), alors que la dimension de ses mains décide de leur taille. Devant Gymnaste à cheval I (1959), l’on ressent l’envie d’épouser à son tour la prise afin de retrouver la position induite par le modelage. La photographie révèle d’autres images, d’autres volumes.
Extrait de l'article de Laurence d’Ist publié dans le n°98 de la revue Art Absolument.
Si profondément hantée par la fragilité de la vie, Szapocznikow voit dans la photographie la capacité d’un lien physique avec son objet. C’est le rapport à ce médium que présente la galerie Loevenbruck, en confrontant moins d’une dizaine de sculptures avec les prises de vues scénographiées par l’artiste, jusqu’à la réalisation de la « photosculpture » Cendrier d’ambiance (1972-2007), qu’elle développe à la fin de sa vie et qui se présente dans un coffret réalisé selon ses intentions posthumes. Dès les années 1950, les photographies de ses plâtres patinés et de ses tirages en bronze – qui comprennent déjà des inclusions de fer et de pierre – prouvent qu’elle se démarque tôt de la non-figuration de sa génération. Dans une recherche sculpturale de l’image, l’artiste révèle par la photo la monumentalité de sa sculpture (elle concourt à des projets commémoratifs), alors que la dimension de ses mains décide de leur taille. Devant Gymnaste à cheval I (1959), l’on ressent l’envie d’épouser à son tour la prise afin de retrouver la position induite par le modelage. La photographie révèle d’autres images, d’autres volumes.
Extrait de l'article de Laurence d’Ist publié dans le n°98 de la revue Art Absolument.
Quand
15/10/2021 - 02/02/2022