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Là où les eaux se mêlent. 15e Biennale d’art contemporain de Lyon

Là où les eaux se mêlent. 15e Biennale d’art contemporain de Lyon : Vue de l'exposition Là où les eaux se mêlent. Au premier plan : Simphiwe Ndzube, Journey to Asazi (détail), 2019. Au deuxième plan : Léonard Martin, La Mêlée, 2019. Au dernier plan : Chou Yu-Cheng, Goods, Acceleration, Package, Express, Convenience, Borro   


L'exposition


Sans postulat fort – « enchevêtrement du biologique, de l’économique et du cosmogonique », indiquent les commissaires, venus du Palais de Tokyo –, cette Biennale de Lyon aurait pu aligner les platitudes. Mettez l’idéologie de côté, elle devient plus visible encore : celle qui remonte à la surface aux anciennes usines Fagor tient du « playground » – dont l’un des premiers modèles, le « jardin d’enfants » ouvert par le pédagogue allemand Friedrich Fröbel en 1837, combinait jouets abstraits, danses et courses ou encore jardinage. Avec leurs marquages au sol encore présents, les grands plateaux des usines en reconversion accentuent ce voile ludique, qu’indique l’entrée par un grand portail ésotérique violet de Shana Moulton et qui recouvre même les chutes de matière placées sous les portiques d’une chaîne de montage par l’austère Khalil El Grib. Dans le même sens, c’est à arpenter et à explorer que convie ce paysage réunissant les œuvres d’une cinquantaine d’artistes, offrant ses meilleurs points de vue lorsque celles-ci se touchent, voire se parasitent.

Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le N°90 de la revue Art Absolument. Parution le 12 octobre 2019

Quand


18/09/2019 - 05/01/2020

Les artistes