L’intérêt pour la figure dont fait preuve l’écrivain et peintre Mahi Binebine, né en 1959 au Maroc, peut se lire comme une réflexion sur les ambiguïtés qui agitent les desseins de l’homme, et cette exposition comme une confrontation du désespoir, de la solitude à la joie et l’équilibre. Dépeignant une certaine homéostasie au sein d’un monde des extrêmes, son œuvre est traversée par les tensions historiques émanant des univers de pensée, oriental comme occidental. S’y opère de fait une remontée à vocation universelle des événements collectifs qui ont émaillé son propre vécu depuis sa jeunesse, influencée par les interdits d’une société conservatrice et son intérêt pour les mouvements libertaires des années 1968 en France et aux États-Unis.[...]

Extrait de l'article de Emma Barday publié dans le n°56 de la revue Art Absolument

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