Sculpteur d’origine tchèque, Vladimir Skoda – l’un de nos meilleurs artistes contemporains – vit et travaille à Paris depuis 1968. Il s’attache dans son œuvre à la fois conceptuelle et “poétique” à révéler l’énergie contenue, celle d’une matière toujours présente, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, se faisant l’écho de théories cosmologiques. Il crée une multiplicité de sphères, aux volumes variables, comme autant de corps cosmogoniques, qui captent parfois le reflet d’un visiteur, ou lui répondent par leur très dense matité. Les œuvres présentées à Rodez, créées de 1992 à aujourd’hui, et dont certaines ont été conçues à l’occasion de cette exposition, dialoguent avec l’architecture du lieu, les sculptures de l’Aveyronnais Denys Puech, mais aussi entre elles. Dans ce jeu de perpétuel renvoi, elles permettent au visiteur une expérience spatiale et temporelle aiguë, par le biais de la déformation, de l’oblitération et du rythme que ces sphères marquent dans l’espace.

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