A partir des années 1970, une génération de peintres, marquée par les événements de mai 68, amorçait un virage expérimental, basé sur des réflexions politiques et théoriques afin d’atteindre une rigueur conceptuelle. Jean-Michel Meurice, membre fondateur du groupe Support/Surface créé durant cette période, cherche à rendre visible la plus grande intensité possible de la couleur, à travers l’aplat. Après vingt ans de travail à partir de modèles rectilignes, il introduit l’arabesque et les motifs végétaux, à l’image de ses dernières séries visibles à Royan. S’il cherche à dépasser toute volonté de composition par le détail, celle-ci reste présente « all-over », introduisant une frontalité de l’image.

Chloé Savart